Pour la plupart des grandes organisations, les priorités en matière d'achats technologiques sont assez claires. Les appareils achetés doivent avoir les fonctionnalités appropriées, leur utilisation doit être sûre et un prix acceptable est plutôt important. Mais comment ajouter l'élément que toutes les organisations considèrent comme le prochain grand enjeu : les opérations durables ? Le ministère néerlandais de la défense a posé la question à son principal fournisseur informatique et a obtenu une réponse qui va bien au-delà de simples résultats "verts".
Ce texte fait partie de la série de blogs sur l'Initiative pour l'électronique circulaire. Plusieurs organisations soutiennent cette initiative qui vise à encourager les organisations et les consommateurs à adopter une approche plus responsable de l'électronique.
Aux Pays-Bas, la plupart des grands acheteurs publics et privés de technologies ont fait des déclarations sur leurs ambitions écologiques. Les plans européens visant à devenir "circulaires" étant de plus en plus visibles ces dernières années, la plupart des organisations savent qu'à un moment donné, tout le monde devra tenir compte des exigences sociétales. Mais comme ce moment pourrait être dans plusieurs années, le principal moteur qui met actuellement les acheteurs en mouvement n'est pas la "conformité". C'est la recherche de valeur. La valeur d'être un bon employeur, la valeur de familiariser votre organisation avec les tendances en développement, la valeur d'aligner les dispositifs essentiels sur votre éthique professionnelle et les valeurs de l'innovation, du marketing et de la narration.
Mais qu'est-ce que tout cela a à voir avec l'achat d'appareils destinés aux utilisateurs finaux, tels que les téléphones mobiles ? Presque tous ceux qui travaillent dans le secteur de la technologie vous le diront : beaucoup de choses. Les employés ont une relation émotionnelle avec les appareils qu'ils utilisent, à peu près, toute la journée. Les téléphones sont essentiels pour une journée normale de travail (à la maison), les gadgets sont actuellement souvent le seul lien tangible que les gens ont avec leur employeur. Enfin, l'adoption mondiale de la technologie en fait un produit parfait à utiliser pour la communication (symbolique) ; nous savons tous de quoi nous parlons lorsque nous faisons référence à un téléphone.
Il en résulte un changement intéressant. Il y a quelques années à peine, les "TIC" et la "durabilité" étaient considérées comme incompatibles. L'écologie était considérée comme une source de complexité, de coûts et de risques supplémentaires, ce qui n'enthousiasmait pas le responsable des achats informatiques. Mais aujourd'hui, les TIC sont souvent considérées comme un point de départ logique vers des activités plus écologiques. Après tout, la technologie est cruciale et pertinente pour chaque employé, et la meilleure chose : le secteur est en train de s'éveiller à l'une des plus grandes opportunités commerciales inexploitées : répondre à l'énorme besoin des clients en matière de technologie alignée sur leurs valeurs. Le secteur de la technologie commence à considérer la durabilité comme une opportunité, comme un service client qu'il peut offrir.
Mais revenons à la question posée par le ministère. L'entreprise qui les a aidés en leur fournissant des informations et des options était le leader du marché néerlandais des services informatiques : Dustin. La demande était claire : appliquer l'innovation verte à l'achat de téléphones sans compromettre les priorités telles que la fonctionnalité du produit ou la fluidité de l'achat. Dustin a suggéré d'appliquer un concept connu sous le nom de compensation des déchets : lors de l'achat d'un nouvel appareil, il faut assurer la collecte et le recyclage d'une quantité égale de produits électroniques en fin de vie. Ces déchets recyclés peuvent ensuite être utilisés pour compenser le fait qu'un nouvel appareil est ajouté au marché. Cela rend le nouvel appareil "neutre en termes de déchets". La compensation des déchets étant un service soutenu par TCO Development et adopté par de grands acheteurs dans le monde entier, le service a constitué un excellent point de départ pour l'acquisition de technologies plus écologiques par le ministère. Jusqu'à présent, plus de 6 000 téléphones ont été compensés.
En cette journée de l'électronique circulaire, nous devons célébrer ces premiers pas. Nous devons célébrer la collaboration, comme cet exemple. Les principales parties prenantes étaient un client ambitieux, un fournisseur qui le soutenait et un fournisseur de services circulaires, Closing the Loop, qui a mis en œuvre la compensation des déchets. Nous devons accepter que les grandes ambitions ("technologie circulaire") commencent par de petits pas réalistes. Et nous n'obtiendrons l'adhésion de tous à ces premières étapes que si elles créent de la valeur pour tous.
